Langues et théâtre
Pour la deuxième année consécutive, le lycée Marcel Rudloff a pu profiter d’un échange avec le Grimmelshausen Gymnasium d’Offenburg.
Cet échange a été organisé par le théâtre Le Maillon-Wacken, qui à travers le spectacle a permis de créer un lien franco-allemand. Les classes allemande et française se sont rencontrées la première fois en décembre pour une première approche où nous avons fait connaissance grâce à des ateliers. Cet après-midi a aussi été marqué par la danse. En effet, Emio Greco, directeur de l’Opéra National de Marseille, chorégraphe et danseur étoile, nous a permis de découvrir l’univers de la danse classique. Nous avons ainsi appris à écouter notre corps à travers des exercices de mouvements. Après un repas pris tous ensemble, nous avons pu assister au spectacle chorégraphié par Emio Greco. Nous avons eu la chance de voir un spectacle classique qui pourtant sortait des codes de ce que l’on imagine.
Quelques mois plus tard, nous avons assisté à une pièce de théâtre en palermitain s’intitulant « La sorellla macaluso », retraçant l’histoire d’une famille italienne touchée par la mort.
Dans la continuité du projet artistique et linguistique, nous avons eu également à deux autres reprises la chance de rencontrer les artistes et leurs univers. Nous avons fait de la gymnastique lors d’un atelier animé par des acrobates, dont nous avons vu le spectacle le soir. Plus tard, nous avons fait de même avec un atelier de marionnettes avec des ventriloques professionnels que nous avons vus pendant leur art. Nous avons alors compris que les marionnettes n’étaient pas seulement faites pour des enfants, mais pouvaient aussi amener à réfléchir.
C’est à travers ce projet, grâce au Maillon et aux deux lycées partenaires, que nous avons découvert de nouvelles personnes. Nous avons tissé des liens amicaux avec les élèves allemands.
En plus de nous avoir apporté des liens, nous avons aussi découvert divers genres de spectacles et d’arts, et certains nous ont posé question.
Cette expérience a été très enrichissante pour nous en termes de culture. Culture artistique car nous avons découvert de nouvelles formes d’arts, mais aussi, et tout autant, linguistique grâce au partenariat avec la classe allemande. Nous avons découvert de nouvelles personnes malgré la différence de langues et de cultures. Cet échange a pour nous été une chance qui a été possible grâce à notre lycée et au Maillon.
Milla DE KEYJZER et Clara MERGEN, 2GT10
Quelques mois plus tard, nous avons assisté à une pièce de théâtre en palermitain s’intitulant « La sorellla macaluso », retraçant l’histoire d’une famille italienne touchée par la mort.
Dans la continuité du projet artistique et linguistique, nous avons eu également à deux autres reprises la chance de rencontrer les artistes et leurs univers. Nous avons fait de la gymnastique lors d’un atelier animé par des acrobates, dont nous avons vu le spectacle le soir. Plus tard, nous avons fait de même avec un atelier de marionnettes avec des ventriloques professionnels que nous avons vus pendant leur art. Nous avons alors compris que les marionnettes n’étaient pas seulement faites pour des enfants, mais pouvaient aussi amener à réfléchir.
C’est à travers ce projet, grâce au Maillon et aux deux lycées partenaires, que nous avons découvert de nouvelles personnes. Nous avons tissé des liens amicaux avec les élèves allemands.
En plus de nous avoir apporté des liens, nous avons aussi découvert divers genres de spectacles et d’arts, et certains nous ont posé question.
Cette expérience a été très enrichissante pour nous en termes de culture. Culture artistique car nous avons découvert de nouvelles formes d’arts, mais aussi, et tout autant, linguistique grâce au partenariat avec la classe allemande. Nous avons découvert de nouvelles personnes malgré la différence de langues et de cultures. Cet échange a pour nous été une chance qui a été possible grâce à notre lycée et au Maillon.
Milla DE KEYJZER et Clara MERGEN, 2GT10
Voyages d'étude au Mémorial de la Shoah (Paris) et à Auschwitz.
Visiter Auschwitz, est-ce que cela change notre regard ? par Anthony LAM, TES3
Trois classes de lycées d'Alsace ont fait, en mars dernier, un voyage d'étude à Auschwitz. Parmi elles, la TES 3 du lycée Marcel Rudloff.
Ce voyage en Pologne et la découverte du complexe d'Auschwitz ont-ils modifié le regard des élèves sur les horreurs de la seconde guerre mondiale ? Ou cette visite n'a-t-elle fait qu'entretenir une vision banale de ces événements ?
Très tôt, vers six heures du matin, les élèves des trois différents lycées d'Alsace arrivent tour à tour à l'aéroport d'Entzheim pour embarquer vers sept heures. Durant les deux heures de vol, j'ai pu interroger deux professeures provenant de deux lycées différents, une professeure d'Histoire et une autre de langue. Leur expérience était différente de la nôtre : elles avaient rencontré un couple de rescapés, un Polonais et une Parisienne qui n'avaient pu se retenir d'éclater en sanglots à cause de leur passé, raconta l'une des professeures.
Quant à nous, nous avions rencontré un rescapé d'Auschwitz, Claude Bloch, qui ne manifestait aucune émotion, mais de la distance et de la froideur à l'égard de son vécu. Il n'avait pas la volonté de transmettre sa mémoire de rescapé à sa famille, contrairement à d'autres.
À 9h, nous sommes arrivés à Cracovie et nous nous sommes dirigés vers les bus à destination d’Auschwitz I et II.
La guide qui nous a été assignée nous raconta toute l'histoire de la Pologne durant le trajet jusqu'à Auschwitz II, Birkenau.
Arrivés devant cette porte gigantesque digne des films ou des temps anciens, les points de vue s'étaient déjà créés : « Waw c'est grand, on dirait » entendais-je, mais encore « On l'a déjà vu dans un livre ».
Une fois entrés dans Auschwitz II, nous avons pu voir une grande plaine avec de grands espaces, « vides » pour employer le terme des élèves. Il y avait certes des bâtiments mais ils n'étaient pas collés, plusieurs espaces les séparaient. C'était un immense terrain à explorer, durant trois heures nous avons visité petit à petit ce que les nazis avaient laissé derrière eux. (Ruines, bâtiments vides, plaques...)
Certains élèves discutaient entre eux durant la visite : les panneaux donnaient une impression de « musée », de « foire » ou de « cirque », comme s'ils indiquaient une attraction. De plus, on apercevait aussi des jeunes juifs reconnaissables à leur drapeau.
Ils marchaient sur les ruines, prenaient des selfies avec fierté. Certains étaient choqués par cette attitude irrespectueuse de leur part. Un élève expliqua que c'était un « fuck » ou une preuve par laquelle ces enfants se montraient fiers, forts vis-à-vis de cet endroit. Une sorte de vengeance, pour dire que cette époque est révolue et qu'ils étaient au dessus de ça désormais.
Bien évidemment, nous avons eu une pause pour le midi. Pendant que l'on dégustait notre déjeuner, nous avons parlé de ce début de voyage.« Alors tu trouves ça comment ? », « Bof c'était grand, très long quoi.. » répondit l'un d'entre nous.
Retournant au point de rendez-vous, nous prîmes un autre bus cette fois-ci, pour Auschwitz I.
Le trajet était plus court que le premier, ce qui nous laissa à peine le temps de reprendre notre souffle.
Trois classes de lycées d'Alsace ont fait, en mars dernier, un voyage d'étude à Auschwitz. Parmi elles, la TES 3 du lycée Marcel Rudloff.
Ce voyage en Pologne et la découverte du complexe d'Auschwitz ont-ils modifié le regard des élèves sur les horreurs de la seconde guerre mondiale ? Ou cette visite n'a-t-elle fait qu'entretenir une vision banale de ces événements ?
Très tôt, vers six heures du matin, les élèves des trois différents lycées d'Alsace arrivent tour à tour à l'aéroport d'Entzheim pour embarquer vers sept heures. Durant les deux heures de vol, j'ai pu interroger deux professeures provenant de deux lycées différents, une professeure d'Histoire et une autre de langue. Leur expérience était différente de la nôtre : elles avaient rencontré un couple de rescapés, un Polonais et une Parisienne qui n'avaient pu se retenir d'éclater en sanglots à cause de leur passé, raconta l'une des professeures.
Quant à nous, nous avions rencontré un rescapé d'Auschwitz, Claude Bloch, qui ne manifestait aucune émotion, mais de la distance et de la froideur à l'égard de son vécu. Il n'avait pas la volonté de transmettre sa mémoire de rescapé à sa famille, contrairement à d'autres.
À 9h, nous sommes arrivés à Cracovie et nous nous sommes dirigés vers les bus à destination d’Auschwitz I et II.
La guide qui nous a été assignée nous raconta toute l'histoire de la Pologne durant le trajet jusqu'à Auschwitz II, Birkenau.
Arrivés devant cette porte gigantesque digne des films ou des temps anciens, les points de vue s'étaient déjà créés : « Waw c'est grand, on dirait » entendais-je, mais encore « On l'a déjà vu dans un livre ».
Une fois entrés dans Auschwitz II, nous avons pu voir une grande plaine avec de grands espaces, « vides » pour employer le terme des élèves. Il y avait certes des bâtiments mais ils n'étaient pas collés, plusieurs espaces les séparaient. C'était un immense terrain à explorer, durant trois heures nous avons visité petit à petit ce que les nazis avaient laissé derrière eux. (Ruines, bâtiments vides, plaques...)
Certains élèves discutaient entre eux durant la visite : les panneaux donnaient une impression de « musée », de « foire » ou de « cirque », comme s'ils indiquaient une attraction. De plus, on apercevait aussi des jeunes juifs reconnaissables à leur drapeau.
Ils marchaient sur les ruines, prenaient des selfies avec fierté. Certains étaient choqués par cette attitude irrespectueuse de leur part. Un élève expliqua que c'était un « fuck » ou une preuve par laquelle ces enfants se montraient fiers, forts vis-à-vis de cet endroit. Une sorte de vengeance, pour dire que cette époque est révolue et qu'ils étaient au dessus de ça désormais.
Bien évidemment, nous avons eu une pause pour le midi. Pendant que l'on dégustait notre déjeuner, nous avons parlé de ce début de voyage.« Alors tu trouves ça comment ? », « Bof c'était grand, très long quoi.. » répondit l'un d'entre nous.
Retournant au point de rendez-vous, nous prîmes un autre bus cette fois-ci, pour Auschwitz I.
Le trajet était plus court que le premier, ce qui nous laissa à peine le temps de reprendre notre souffle.
Arrivée au complexe d'Auschwitz I
Les premières impressions vis-à-vis du camp se ressentaient déjà, à peine arrivés. Mais avant tout cela, la sécurité étant primordiale, nous avons dû retirer tout ce qui était métaux (ceinture, porte-monnaie..) et les reprendre après la vérification.
Nous avons dû prendre des écouteurs soigneusement disposés pour les visiteurs du complexe ainsi qu'un genre de transmetteur relié au guide qui parlait dans un micro. La visite s'est dès lors déroulée dans un cadre électronique grâce aux casques fournis par le lieu.
«- Mh, ça a l'air nouveau ! Le sol est propre, tout.. », avais-je entendu à peine entré dans le premier bâtiment pendant que le guide décrivait les lieux.
«- C'est normal, ils ont tout nettoyé... » répondit un autre .
«- Pourtant il y a de la poussière dans les escaliers ! » ajouta un autre élève : Plusieurs points de vues émergeaient chez les élèves.
Le plus étonnant fut la remise en cause du site d'Auschwitz quand les élèves ont pu voir les vieilles valises usées, empilées, avec des prénoms dessus. Les cheveux entassés sans prénom, ni aucune identité. Un élève dit :« Ils ne sont pas mieux que les nazis, ils les laissent comme ça, sans aucun prénom, ni aucune photo. »
Selon d'autres avis, les visites étaient peu constructives car elles étaient bien trop rapides.
Nous allions désormais visiter les différents « block »et également le « block de la mort » (block 11) et la chambre à gaz où les guides nous expliquaient tout en détail durant la visite.
Vers dix huit heures, nous nous dirigeâmes lentement vers les bus pour rentrer à l'aéroport, tous exténués. Certains s'endormaient à cause de la longue journée où l'on était presque tout le temps debout mis à part à la pause du midi, mais d'autres étaient encore pleins d'énergie.
La journée fut longue, très longue et épuisante pour tous. Et on reprit l'avion aux environs de dix-neuf heures pour arriver à vingt-et-une heure et des poussières.
Interview d'une élève du lycée polyvalent Marcel Rudloff n'ayant pas participé à l'excursion en Pologne pour visiter les camps d'Auschwitz :
« A quoi penses-tu quand on évoque le sujet d'Auschwitz ? »
« Hm.. à la seconde guerre mondiale, la déportation des juifs, tziganes et toutes les autres personnes jugées inférieures d'après les nazis. »
« Pourquoi tu n'as pas voulu faire le voyage ? »
« Je pense que.. enfin, puisqu'il n'y avait pas de témoin, les guides touristiques n'en savent pas plus que nous avec ce qu'on a pu apprendre en cours, du coup, bha.. ça enlève le côté vivant de la chose ! Ils expliquent ce qu'ils ont appris, ils n'y étaient pas. »
« Donc pour toi, ça serait plus mécanique ? »
« Oui c'est ça ! »
« Et sinon, quels sont tes ressentis vis-à-vis d'Auschwitz, c'est-à-dire si tu étais là-bas penses-tu que tu aurais ressenti quelque chose, voudrais-tu ressentir quelque chose ? De la pitié, ou autre ? »
« Justement si je n'y suis pas allée, c'est que je pensais ne rien ressentir justement. Je serais allée voir des ruines, ok, on m'aurait dis que c'était Auschwitz, j'aurais compris, mais si on ne m'avait pas indiqué que c'était Auschwitz je ne le saurais sûrement pas. Par exemple, on m'a montré des photos d'Auschwitz, des ruines etc, mais si on ne m'avait pas dit que c'était Auschwitz, je n'aurais jamais reconnu l'endroit. »
« En restant sur le sujet des ressentis, es-tu venue à Paris avec nous au Mémorial de la Shoah ? »
« Euh.. oui. »
« As-tu ressenti quelque chose lorsque Claude Bloch, déporté juif Alsacien, t'avait raconté son périple dans le camp de la mort d'Auschwitz ? »
« Je pensais que j'allais ressentir quelque chose, mais.. il était un peu détaché de son récit, comme s'il racontait l'histoire de quelqu'un d'autre. Il ne montrait pas trop ses émotions, du coup, je suis un peu passée à côté je crois. »
« Donc ça ne t'a pas touchée qu'un vieil homme vienne et te raconte son histoire, ce lieu où il aurait pu mourir ? »
« Bha ça m'a touchée pour le principe, qu'il ait fait toutes ces démarches pour nous. Mais dans son explication, j'avais l'impression qu'il parlait vraiment de quelqu'un d'autre, il aurait pu peut-être mettre des sentiments, ça aurait rendu mieux je pense, plus crédible quoi.. »
« D'accord, donc quand on a visité le Mémorial de la Shoah, quelle a été ton impression première ? »
« C'est un musée où ils ont mis toutes les preuves qu'ils ont retrouvées et pareil.. y'a des gens qui te parlent des différentes photos des gens, cartes d'identités, passeports juifs, etc. Mais c'est pareil, ils en parlent mais ils en savent pas grand-chose, comparés aux personnes qui ont vécu ça. »
« D'accord. Donc pour toi, voir Auschwitz sur place, et en classe, ce n'est pas différent ? »
« Oui, c'est une des raisons pour laquelle je ne suis pas venue. »
De retour en Alsace à Strasbourg, les premiers jours, le mot « Auschwitz » se répétait dans la bouche des élèves ayant fait le voyage.
■ Anthony Lam
Avec la participation des lycées :
Le lycée international des Pontonniers
Le lycée professionnel Haute Bruche Schirmeck
Le lycée polyvalent Marcel Rudloff
Les premières impressions vis-à-vis du camp se ressentaient déjà, à peine arrivés. Mais avant tout cela, la sécurité étant primordiale, nous avons dû retirer tout ce qui était métaux (ceinture, porte-monnaie..) et les reprendre après la vérification.
Nous avons dû prendre des écouteurs soigneusement disposés pour les visiteurs du complexe ainsi qu'un genre de transmetteur relié au guide qui parlait dans un micro. La visite s'est dès lors déroulée dans un cadre électronique grâce aux casques fournis par le lieu.
«- Mh, ça a l'air nouveau ! Le sol est propre, tout.. », avais-je entendu à peine entré dans le premier bâtiment pendant que le guide décrivait les lieux.
«- C'est normal, ils ont tout nettoyé... » répondit un autre .
«- Pourtant il y a de la poussière dans les escaliers ! » ajouta un autre élève : Plusieurs points de vues émergeaient chez les élèves.
Le plus étonnant fut la remise en cause du site d'Auschwitz quand les élèves ont pu voir les vieilles valises usées, empilées, avec des prénoms dessus. Les cheveux entassés sans prénom, ni aucune identité. Un élève dit :« Ils ne sont pas mieux que les nazis, ils les laissent comme ça, sans aucun prénom, ni aucune photo. »
Selon d'autres avis, les visites étaient peu constructives car elles étaient bien trop rapides.
Nous allions désormais visiter les différents « block »et également le « block de la mort » (block 11) et la chambre à gaz où les guides nous expliquaient tout en détail durant la visite.
Vers dix huit heures, nous nous dirigeâmes lentement vers les bus pour rentrer à l'aéroport, tous exténués. Certains s'endormaient à cause de la longue journée où l'on était presque tout le temps debout mis à part à la pause du midi, mais d'autres étaient encore pleins d'énergie.
La journée fut longue, très longue et épuisante pour tous. Et on reprit l'avion aux environs de dix-neuf heures pour arriver à vingt-et-une heure et des poussières.
Interview d'une élève du lycée polyvalent Marcel Rudloff n'ayant pas participé à l'excursion en Pologne pour visiter les camps d'Auschwitz :
« A quoi penses-tu quand on évoque le sujet d'Auschwitz ? »
« Hm.. à la seconde guerre mondiale, la déportation des juifs, tziganes et toutes les autres personnes jugées inférieures d'après les nazis. »
« Pourquoi tu n'as pas voulu faire le voyage ? »
« Je pense que.. enfin, puisqu'il n'y avait pas de témoin, les guides touristiques n'en savent pas plus que nous avec ce qu'on a pu apprendre en cours, du coup, bha.. ça enlève le côté vivant de la chose ! Ils expliquent ce qu'ils ont appris, ils n'y étaient pas. »
« Donc pour toi, ça serait plus mécanique ? »
« Oui c'est ça ! »
« Et sinon, quels sont tes ressentis vis-à-vis d'Auschwitz, c'est-à-dire si tu étais là-bas penses-tu que tu aurais ressenti quelque chose, voudrais-tu ressentir quelque chose ? De la pitié, ou autre ? »
« Justement si je n'y suis pas allée, c'est que je pensais ne rien ressentir justement. Je serais allée voir des ruines, ok, on m'aurait dis que c'était Auschwitz, j'aurais compris, mais si on ne m'avait pas indiqué que c'était Auschwitz je ne le saurais sûrement pas. Par exemple, on m'a montré des photos d'Auschwitz, des ruines etc, mais si on ne m'avait pas dit que c'était Auschwitz, je n'aurais jamais reconnu l'endroit. »
« En restant sur le sujet des ressentis, es-tu venue à Paris avec nous au Mémorial de la Shoah ? »
« Euh.. oui. »
« As-tu ressenti quelque chose lorsque Claude Bloch, déporté juif Alsacien, t'avait raconté son périple dans le camp de la mort d'Auschwitz ? »
« Je pensais que j'allais ressentir quelque chose, mais.. il était un peu détaché de son récit, comme s'il racontait l'histoire de quelqu'un d'autre. Il ne montrait pas trop ses émotions, du coup, je suis un peu passée à côté je crois. »
« Donc ça ne t'a pas touchée qu'un vieil homme vienne et te raconte son histoire, ce lieu où il aurait pu mourir ? »
« Bha ça m'a touchée pour le principe, qu'il ait fait toutes ces démarches pour nous. Mais dans son explication, j'avais l'impression qu'il parlait vraiment de quelqu'un d'autre, il aurait pu peut-être mettre des sentiments, ça aurait rendu mieux je pense, plus crédible quoi.. »
« D'accord, donc quand on a visité le Mémorial de la Shoah, quelle a été ton impression première ? »
« C'est un musée où ils ont mis toutes les preuves qu'ils ont retrouvées et pareil.. y'a des gens qui te parlent des différentes photos des gens, cartes d'identités, passeports juifs, etc. Mais c'est pareil, ils en parlent mais ils en savent pas grand-chose, comparés aux personnes qui ont vécu ça. »
« D'accord. Donc pour toi, voir Auschwitz sur place, et en classe, ce n'est pas différent ? »
« Oui, c'est une des raisons pour laquelle je ne suis pas venue. »
De retour en Alsace à Strasbourg, les premiers jours, le mot « Auschwitz » se répétait dans la bouche des élèves ayant fait le voyage.
■ Anthony Lam
Avec la participation des lycées :
Le lycée international des Pontonniers
Le lycée professionnel Haute Bruche Schirmeck
Le lycée polyvalent Marcel Rudloff
Voyage à Berlin
Du 5 au 10 novembre 2015, j'étais avec une partie des premières ES2, S2, S3 et L en voyage scolaire à Berlin.
Après un long trajet, nous avons logé à la « Jugendherberge International Berlin », l’auberge de jeunesse internationale de Berlin, où nous étions dans des chambres de 4 à 6. Le soir de notre arrivée, nous avons tout de suite commencé par une visite de la ville la nuit. Nous pouvions apercevoir différents monuments et places de Berlin tels que la porte de Brandebourg, le Reichstag, le Sony Center, la Potzdamer Platz, le mémorial l’Holokost ou encore le style architectural de la ville.
Durant ce séjour, nous avons eu l’occasion de voir beaucoup de musées et de monuments tels que le musée de la RDA (DDR Museum) dans lequel se trouve une réplique de Trabant avec un simulateur de conduite à l’intérieur, ou encore celui d’art contemporain dans lequel se trouvent des tableaux d’Andy Wahrol d’une très grande valeur et aussi d’autres artistes contemporains moins connus.
Nous avons également visité le musée de la technique (Technicker Museum), dans lequel se trouvent des trains et avions anciens, et avons eu la possibilité de monter en haut de la Tour de télévision (Fernsehturm), haute de 368 mètres. En haut de cette tour, on découvre une vue magnifique à 360 degrés sur toute la ville de Berlin et ses environs. En plus de cela, on peut voir les importantes différences architecturales entre l’est et l’ouest.
Nous sommes également montés dans la coupole du Reichstag (Reichstagskuppel) et le soir nous avons assisté à une comédie musicale.
Le lendemain, nous avons assisté à la cérémonie du 9 novembre en compagnie de personnalités politiques allemandes et nous avons même été filmés lorsque nous déposions chacun une rose symbolique pour rendre hommage aux victimes. Nous avons été interviewés par une grande radio allemande, Das Erste, au sujet de la commémoration de la chute du mur de Berlin.
Nous avons également rencontré Claudia Rusch, une écrivain qui raconte sa vie à l’est lors de son adolescence avant la chute du mur. Deux dessinateurs étaient également présents et avaient comme projet d’adapter ce roman en bande dessinée.
Enfin, nous avons pris des photos du mur sur Eastside Galery et Bernauerstraße. Une partie du mur était protégée par des barrières de chantier car certaines œuvres des artistes ont été vandalisées.
Guillaume Obernesser
Du 5 au 10 novembre 2015, j'étais avec une partie des premières ES2, S2, S3 et L en voyage scolaire à Berlin.
Après un long trajet, nous avons logé à la « Jugendherberge International Berlin », l’auberge de jeunesse internationale de Berlin, où nous étions dans des chambres de 4 à 6. Le soir de notre arrivée, nous avons tout de suite commencé par une visite de la ville la nuit. Nous pouvions apercevoir différents monuments et places de Berlin tels que la porte de Brandebourg, le Reichstag, le Sony Center, la Potzdamer Platz, le mémorial l’Holokost ou encore le style architectural de la ville.
Durant ce séjour, nous avons eu l’occasion de voir beaucoup de musées et de monuments tels que le musée de la RDA (DDR Museum) dans lequel se trouve une réplique de Trabant avec un simulateur de conduite à l’intérieur, ou encore celui d’art contemporain dans lequel se trouvent des tableaux d’Andy Wahrol d’une très grande valeur et aussi d’autres artistes contemporains moins connus.
Nous avons également visité le musée de la technique (Technicker Museum), dans lequel se trouvent des trains et avions anciens, et avons eu la possibilité de monter en haut de la Tour de télévision (Fernsehturm), haute de 368 mètres. En haut de cette tour, on découvre une vue magnifique à 360 degrés sur toute la ville de Berlin et ses environs. En plus de cela, on peut voir les importantes différences architecturales entre l’est et l’ouest.
Nous sommes également montés dans la coupole du Reichstag (Reichstagskuppel) et le soir nous avons assisté à une comédie musicale.
Le lendemain, nous avons assisté à la cérémonie du 9 novembre en compagnie de personnalités politiques allemandes et nous avons même été filmés lorsque nous déposions chacun une rose symbolique pour rendre hommage aux victimes. Nous avons été interviewés par une grande radio allemande, Das Erste, au sujet de la commémoration de la chute du mur de Berlin.
Nous avons également rencontré Claudia Rusch, une écrivain qui raconte sa vie à l’est lors de son adolescence avant la chute du mur. Deux dessinateurs étaient également présents et avaient comme projet d’adapter ce roman en bande dessinée.
Enfin, nous avons pris des photos du mur sur Eastside Galery et Bernauerstraße. Une partie du mur était protégée par des barrières de chantier car certaines œuvres des artistes ont été vandalisées.
Guillaume Obernesser