Appel à candidature pour le jury-jeune du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg.
Pour en savoir plus, voir plus bas à la fin de la rubrique "cinéma".
Inscrits dans un concours de critiques cinématographiques, Noé Feyer et Benjamin Boehler terminent 9èmes, Victor Kopp a gagné le 1er prix avec des travaux sur Match Point, un film de Woody Allen !
Retrouvez ici leurs critiques qui concluent une année riche en films, avec la participation à l'opération "Lycéens au cinéma", une journée de Master class sur le son au cinéma, dans le cadre du Festival du Film Fantastique...Bravo à eux et à leur professeur M.Béclié!
En savoir plus sur ce concours, organisé par Alsace Cinémas et l'Académie de Strasbourg.
Voir la liste complète des lauréats pour l'année 2015-2016. |
Match Point par Victor Kopp : 1er Prix
« A l'instant où la balle frappe le haut du filet, elle peut soit passer de l'autre côté, soit retomber en arrière. Avec un peu de chance, elle passe et on gagne. Ou elle ne passe pas et on perd. »
C’est par cette phrase philosophique imagée par une balle de tennis traversant – ou pas – un filet dite par le personnage principal Chris, que le réalisateur américain Woody Allen nous met directement dans le vif de l’histoire.
On peut alors se douter que le sujet principal du film sera basé sur la chance.
Le premier point vous est donc accordé car le film Match Point est en effet tourné autour de la chance ainsi que des dilemmes d’amour comme a l’habitude de le faire son réalisateur dans ses autres films.
Vous vous dites alors sûrement que le film met à nouveau en scène la ville de New York tant adorée par cet amoureux de la grande pomme qu’est Woody Allen ? « Out ! 15 partout. » Eh non vous avez perdu le point. Cette fois-ci la mode « allenienne » a décidé de changer de continent et s’est plutôt tournée vers la ville romantique de Shakespeare, Londres. Critique et analyse du film Match Point où un grand match s’annonce, celui de l’amour face au désir dans lequel la chance devient arbitre. « Zéro-zéro, le match peut donc commencer » !
Chris Wilton (Jonathan Rhys Meyers) ancien joueur de tennis professionnel, issu d'un milieu modeste, donne désormais des cours de tennis dans un club huppé. Sa rencontre avec Tom Hewett (Matthew Goode) lui ouvre les portes de la haute société londonienne. Il se marie avec Chloe (Emily Mortimer), la sœur de Tom, mais la passion qu'il éprouve pour Nola Rice (Scarlett Johansson), jeune comédienne américaine, bouleverse ses projets.
Le film prend place dans le centre-ville chic de Londres où siège l’entreprise du père de famille Hewett dans laquelle travaille Chris Wilton, ainsi que dans la campagne huppée anglaise où la belle-famille de Chris possède une maison de campagne pour se reposer et prendre du bon temps hors de la ville stressante et bruyante. On voit très peu de la beauté de la ville de Londres à part quelques brèves vues des principaux monuments mais l’on sent son tout de même son style chic « British » lorsque la famille Hewett se rend au théâtre, à l’opéra, au restaurant, au cinéma ou dans les musées, mettant ainsi en avant ses sorties habituelles. D’autre part, on peut entendre systématiquement tout au long du film, une musique de fond d’opéra du compositeur italien Gaetano Donizetti qui est intitulée « Una furtiva lacrima » autrement dit, la larme furtive en français qui vient rappeler les moments déclencheurs du film, tenant ainsi une sorte de suspense comme dans la scène où Chris se balade dans les couloirs de la maison des Hewett juste avant de rencontrer Nola Rice. Enfin, on peut rappeler que des procédés cinématographiques sont souvent utilisés comme le travelling pour passer d’un personnage à un autre lors d’un dialogue comme avec Chris Wilton et Nola Rice durant leur discussion au restaurant ou bien des plans rapprochés sur le visage de Chris pour montrer ses sentiments personnels dont l’angoisse et la solitude.
A travers Match Point, Woody Allen se moque indirectement de la haute classe sociale où les lieux culturels chics comme l’opéra, le théâtre ou des loisirs bourgeois comme la chasse, l’équitation sont des signes d’appartenance particuliers aux familles aristocrates. Chris Wilton parvient conformément à adopter ces habitudes en suivant un apprentissage social qu’il soit vestimentaire avec les vêtements de luxe de la marque Ralph Lauren, culturel en assistant à des spectacles d’opéra dans les loges ou bien sportif avec le loisir digne des familles riches qui est la chasse dans la campagne huppée des alentours de Londres. Chris accepte consciemment de se faire soi-disant dresser par sa belle-famille pour atteindre la fortune et la reconnaissance et ainsi par ailleurs vivre confortablement le restant de sa vie en compagnie de sa femme, Chloé. Mais voilà qu’il rencontre dans la maison des Hewett, une séduisante jeune femme blonde nommée Nola qui joue au tennis de table. Elle lui apprend qu’elle est la fiancée de Tom, le frère de Chloé. Malgré cela, cette rencontre chamboule tous les projets de Chris, lui provoquant l’envie d’une double conquête féminine. Il devient vite obsédé par cette femme fatale jusqu’à en devenir fou puisqu’il quitte son travail plus tôt à plusieurs reprises, pour la voir autour d’un bon verre de vin dans un restaurant banal du centre-ville de Londres et finalement finir dans son lit. Chloé commence à avoir des soupçons et pour être sûre de la fidélité et de l’amour de son mari, elle lui annonce qu’elle souhaite faire un enfant avec lui. Chris est alors enfermé dans une sorte de cage, emporté dans un dilemme cornélien car les deux femmes exigent chacune quelque chose de lui : Chloé veut un enfant tandis que Nola veut qu’il quitte Chloé pour pouvoir vivre avec elle.
Toute cette tension mène alors à un meurtre dont le coupable reste inconnu mais dont ce crime odieux permettra tout de même à l’entourage de vivre comme si de rien n’était. Malgré cela, peut-on rester insensible à un crime comme celui-ci ? Le réalisateur judéo-new yorkais met en scène méthodiquement ce crime d’une façon comique et ironique voire presque absurde tellement le dénouement peut avoir l’air très inhabituel. Enfin, la phrase philosophique dite au début du film figurant une balle passant au-dessus du filet avec le commentaire d’un apologue est également rappelée vers la fin du film quand le meurtrier jette une bague de la victime dans la Tamise touchant le bout d’une rambarde et retombant sur le sol de l’autre coté au lieu de couler dans les eaux profondes. C’est là toute l’importance du film car de ce fait c’est bien la chance qui a décidé du sort du meurtrier et non son talent.
On voit bien que Woody Allen a utilisé des procédés communs à ceux qu’utilisaient Hitchcock à l’époque des films en noir et blanc comme dans L’inconnu du Nord Express sorti en 1951 où sont présents le tennis, la femme fatale et la population du milieu aisé ainsi que l’utilisation d’un objet qui deviendra tout au long du film, le sujet principal, le dénouement de l’intrigue. On peut également comparer Match Point avec un autre film d’Hitchcock intitulé Le crime presque parfait sorti en 1954 où sont mis en avant l’utilisation cachée et intime du téléphone. L’histoire se déroule également à Londres et cette fois-ci l’objet du film est une clé prouvant ainsi la culpabilité du meurtrier. Enfin, il est possible de comparer Match Point au film Crimes et Délits de son même réalisateur, Woody Allen, sorti en 1989 où le meurtrier mène parfaitement une vie normale après avoir commis des crimes atroces, et n'a aucun problème de culpabilité.
Tout au long du film nous en apprenons plus sur la personnalité de Chris Wilton ainsi que ses sentiments. Au tout début du film Chris a l’air perdu, ne se sentant pas à sa place dans la haute société qui vient prendre des cours de tennis auprès de lui. Une fois s’être pris d’amitié avec Tom Hewett, on le sent déjà plus confiant mais toujours humble avec une certaine humilité. Puis après s’être mis avec Chloé, il s’imprègne du comportement des gens de la haute noblesse. Il commence alors à devenir au fur et à mesure plus envieux et plus prétentieux mais toujours respectueux envers sa belle-famille car c’est bien grâce à elle qu’il a obtenu une certaine notoriété et lui a également permis d’obtenir un travail bien rémunéré dans la société de son beau-père située au cœur du centre d’affaires de Londres. Mais la rencontre avec Nola Rice lui a permis de se remettre en question. Se sent-il toujours à sa place dans cette famille aristocrate ? N’est-il pas en train de se faire manipuler par son beau-père ? C’est à ce moment-là que Chris commence à douter entre l’amour qu’il a pour sa femme Chloé qui souhaite avoir un enfant avec lui et lui permettant par ce biais-là d’avoir un travail bien onéreux et entre le désir sensuel qu’il éprouve pour Nola car tous deux se ressemblent : ils sont attirés par l’argent et la reconnaissance et viennent du même milieu social. Ils recherchent tous deux la haute classe sociale ainsi que la célébrité.
Finalement, Nola n’est point la femme fatale que l’on supposerait. En fait c’est bien le personnage principal, donc Chris, qui est alors l’homme fatal car c’est bien lui qui manipule ses deux conquêtes féminines. D’un côté il ne cesse de mentir à sa femme Chloé qui a l’air naïve et peu sûre d’elle et de l’autre il ment également à sa copine Nola, inquiète et vigilante, au sujet de quitter Chloé pour elle. On s’aperçoit parfaitement du contraste de l’attitude de Chris selon la femme avec qui il est.
Vers la dernière scène du film, on peut voir un plan rapproché et fixe sur le visage de Chris dans l’appartement chic qu’il partage avec Chloé au bord de la Tamise, dos tourné à sa famille, contemplant la ville de Londres. On le voit méditer sur son sort. Il a l’air enfermé dans une cage, imagée par les barreaux, isolé de l’extérieur par les vitres de l’appartement. Il semblerait être en contradiction avec son ascension sociale or il devrait mieux s’y adapter.
Match Point est un film qui explore tous les aspects d'un drame humain avec, à la clef, l'idée de chance ou de malchance. La chance est alors le juge-arbitre de l'histoire où la morale n'a que faire de ce qui donne parfois à la vie un goût amer, celui de l'injustice ou de l'amoralité. Le tennis bien présent dans le film, est alors considéré comme une métaphore des échanges sociaux entre les couples ainsi que les échanges entre les deux femmes conquises par Chris. Le film insiste beaucoup sur les tensions sociales qui opposent les personnages où l'argent et le pouvoir sont les leviers de l'ambition chez les personnages. Enfin, le meurtrier passe son temps à dissimuler, à mentir jusqu'à la fin, sans trop se sentir coupable et mène une vie normale après avoir commis son crime. Le film a plutôt une vision pessimiste du genre humain que l’on retrouve dans plusieurs autres films de Woody Allen comme Le rêve de Cassandre mais il est tout de même bien réaliste.
Désormais la balle est dans vos mains, à vous de choisir si vous souhaitez voir ou non le film. Le match est dans tous les cas remporté par Woody Allen qui nous signe un fabuleux film sur un amour tragique.
Victor Kopp, 2gt3
« A l'instant où la balle frappe le haut du filet, elle peut soit passer de l'autre côté, soit retomber en arrière. Avec un peu de chance, elle passe et on gagne. Ou elle ne passe pas et on perd. »
C’est par cette phrase philosophique imagée par une balle de tennis traversant – ou pas – un filet dite par le personnage principal Chris, que le réalisateur américain Woody Allen nous met directement dans le vif de l’histoire.
On peut alors se douter que le sujet principal du film sera basé sur la chance.
Le premier point vous est donc accordé car le film Match Point est en effet tourné autour de la chance ainsi que des dilemmes d’amour comme a l’habitude de le faire son réalisateur dans ses autres films.
Vous vous dites alors sûrement que le film met à nouveau en scène la ville de New York tant adorée par cet amoureux de la grande pomme qu’est Woody Allen ? « Out ! 15 partout. » Eh non vous avez perdu le point. Cette fois-ci la mode « allenienne » a décidé de changer de continent et s’est plutôt tournée vers la ville romantique de Shakespeare, Londres. Critique et analyse du film Match Point où un grand match s’annonce, celui de l’amour face au désir dans lequel la chance devient arbitre. « Zéro-zéro, le match peut donc commencer » !
Chris Wilton (Jonathan Rhys Meyers) ancien joueur de tennis professionnel, issu d'un milieu modeste, donne désormais des cours de tennis dans un club huppé. Sa rencontre avec Tom Hewett (Matthew Goode) lui ouvre les portes de la haute société londonienne. Il se marie avec Chloe (Emily Mortimer), la sœur de Tom, mais la passion qu'il éprouve pour Nola Rice (Scarlett Johansson), jeune comédienne américaine, bouleverse ses projets.
Le film prend place dans le centre-ville chic de Londres où siège l’entreprise du père de famille Hewett dans laquelle travaille Chris Wilton, ainsi que dans la campagne huppée anglaise où la belle-famille de Chris possède une maison de campagne pour se reposer et prendre du bon temps hors de la ville stressante et bruyante. On voit très peu de la beauté de la ville de Londres à part quelques brèves vues des principaux monuments mais l’on sent son tout de même son style chic « British » lorsque la famille Hewett se rend au théâtre, à l’opéra, au restaurant, au cinéma ou dans les musées, mettant ainsi en avant ses sorties habituelles. D’autre part, on peut entendre systématiquement tout au long du film, une musique de fond d’opéra du compositeur italien Gaetano Donizetti qui est intitulée « Una furtiva lacrima » autrement dit, la larme furtive en français qui vient rappeler les moments déclencheurs du film, tenant ainsi une sorte de suspense comme dans la scène où Chris se balade dans les couloirs de la maison des Hewett juste avant de rencontrer Nola Rice. Enfin, on peut rappeler que des procédés cinématographiques sont souvent utilisés comme le travelling pour passer d’un personnage à un autre lors d’un dialogue comme avec Chris Wilton et Nola Rice durant leur discussion au restaurant ou bien des plans rapprochés sur le visage de Chris pour montrer ses sentiments personnels dont l’angoisse et la solitude.
A travers Match Point, Woody Allen se moque indirectement de la haute classe sociale où les lieux culturels chics comme l’opéra, le théâtre ou des loisirs bourgeois comme la chasse, l’équitation sont des signes d’appartenance particuliers aux familles aristocrates. Chris Wilton parvient conformément à adopter ces habitudes en suivant un apprentissage social qu’il soit vestimentaire avec les vêtements de luxe de la marque Ralph Lauren, culturel en assistant à des spectacles d’opéra dans les loges ou bien sportif avec le loisir digne des familles riches qui est la chasse dans la campagne huppée des alentours de Londres. Chris accepte consciemment de se faire soi-disant dresser par sa belle-famille pour atteindre la fortune et la reconnaissance et ainsi par ailleurs vivre confortablement le restant de sa vie en compagnie de sa femme, Chloé. Mais voilà qu’il rencontre dans la maison des Hewett, une séduisante jeune femme blonde nommée Nola qui joue au tennis de table. Elle lui apprend qu’elle est la fiancée de Tom, le frère de Chloé. Malgré cela, cette rencontre chamboule tous les projets de Chris, lui provoquant l’envie d’une double conquête féminine. Il devient vite obsédé par cette femme fatale jusqu’à en devenir fou puisqu’il quitte son travail plus tôt à plusieurs reprises, pour la voir autour d’un bon verre de vin dans un restaurant banal du centre-ville de Londres et finalement finir dans son lit. Chloé commence à avoir des soupçons et pour être sûre de la fidélité et de l’amour de son mari, elle lui annonce qu’elle souhaite faire un enfant avec lui. Chris est alors enfermé dans une sorte de cage, emporté dans un dilemme cornélien car les deux femmes exigent chacune quelque chose de lui : Chloé veut un enfant tandis que Nola veut qu’il quitte Chloé pour pouvoir vivre avec elle.
Toute cette tension mène alors à un meurtre dont le coupable reste inconnu mais dont ce crime odieux permettra tout de même à l’entourage de vivre comme si de rien n’était. Malgré cela, peut-on rester insensible à un crime comme celui-ci ? Le réalisateur judéo-new yorkais met en scène méthodiquement ce crime d’une façon comique et ironique voire presque absurde tellement le dénouement peut avoir l’air très inhabituel. Enfin, la phrase philosophique dite au début du film figurant une balle passant au-dessus du filet avec le commentaire d’un apologue est également rappelée vers la fin du film quand le meurtrier jette une bague de la victime dans la Tamise touchant le bout d’une rambarde et retombant sur le sol de l’autre coté au lieu de couler dans les eaux profondes. C’est là toute l’importance du film car de ce fait c’est bien la chance qui a décidé du sort du meurtrier et non son talent.
On voit bien que Woody Allen a utilisé des procédés communs à ceux qu’utilisaient Hitchcock à l’époque des films en noir et blanc comme dans L’inconnu du Nord Express sorti en 1951 où sont présents le tennis, la femme fatale et la population du milieu aisé ainsi que l’utilisation d’un objet qui deviendra tout au long du film, le sujet principal, le dénouement de l’intrigue. On peut également comparer Match Point avec un autre film d’Hitchcock intitulé Le crime presque parfait sorti en 1954 où sont mis en avant l’utilisation cachée et intime du téléphone. L’histoire se déroule également à Londres et cette fois-ci l’objet du film est une clé prouvant ainsi la culpabilité du meurtrier. Enfin, il est possible de comparer Match Point au film Crimes et Délits de son même réalisateur, Woody Allen, sorti en 1989 où le meurtrier mène parfaitement une vie normale après avoir commis des crimes atroces, et n'a aucun problème de culpabilité.
Tout au long du film nous en apprenons plus sur la personnalité de Chris Wilton ainsi que ses sentiments. Au tout début du film Chris a l’air perdu, ne se sentant pas à sa place dans la haute société qui vient prendre des cours de tennis auprès de lui. Une fois s’être pris d’amitié avec Tom Hewett, on le sent déjà plus confiant mais toujours humble avec une certaine humilité. Puis après s’être mis avec Chloé, il s’imprègne du comportement des gens de la haute noblesse. Il commence alors à devenir au fur et à mesure plus envieux et plus prétentieux mais toujours respectueux envers sa belle-famille car c’est bien grâce à elle qu’il a obtenu une certaine notoriété et lui a également permis d’obtenir un travail bien rémunéré dans la société de son beau-père située au cœur du centre d’affaires de Londres. Mais la rencontre avec Nola Rice lui a permis de se remettre en question. Se sent-il toujours à sa place dans cette famille aristocrate ? N’est-il pas en train de se faire manipuler par son beau-père ? C’est à ce moment-là que Chris commence à douter entre l’amour qu’il a pour sa femme Chloé qui souhaite avoir un enfant avec lui et lui permettant par ce biais-là d’avoir un travail bien onéreux et entre le désir sensuel qu’il éprouve pour Nola car tous deux se ressemblent : ils sont attirés par l’argent et la reconnaissance et viennent du même milieu social. Ils recherchent tous deux la haute classe sociale ainsi que la célébrité.
Finalement, Nola n’est point la femme fatale que l’on supposerait. En fait c’est bien le personnage principal, donc Chris, qui est alors l’homme fatal car c’est bien lui qui manipule ses deux conquêtes féminines. D’un côté il ne cesse de mentir à sa femme Chloé qui a l’air naïve et peu sûre d’elle et de l’autre il ment également à sa copine Nola, inquiète et vigilante, au sujet de quitter Chloé pour elle. On s’aperçoit parfaitement du contraste de l’attitude de Chris selon la femme avec qui il est.
Vers la dernière scène du film, on peut voir un plan rapproché et fixe sur le visage de Chris dans l’appartement chic qu’il partage avec Chloé au bord de la Tamise, dos tourné à sa famille, contemplant la ville de Londres. On le voit méditer sur son sort. Il a l’air enfermé dans une cage, imagée par les barreaux, isolé de l’extérieur par les vitres de l’appartement. Il semblerait être en contradiction avec son ascension sociale or il devrait mieux s’y adapter.
Match Point est un film qui explore tous les aspects d'un drame humain avec, à la clef, l'idée de chance ou de malchance. La chance est alors le juge-arbitre de l'histoire où la morale n'a que faire de ce qui donne parfois à la vie un goût amer, celui de l'injustice ou de l'amoralité. Le tennis bien présent dans le film, est alors considéré comme une métaphore des échanges sociaux entre les couples ainsi que les échanges entre les deux femmes conquises par Chris. Le film insiste beaucoup sur les tensions sociales qui opposent les personnages où l'argent et le pouvoir sont les leviers de l'ambition chez les personnages. Enfin, le meurtrier passe son temps à dissimuler, à mentir jusqu'à la fin, sans trop se sentir coupable et mène une vie normale après avoir commis son crime. Le film a plutôt une vision pessimiste du genre humain que l’on retrouve dans plusieurs autres films de Woody Allen comme Le rêve de Cassandre mais il est tout de même bien réaliste.
Désormais la balle est dans vos mains, à vous de choisir si vous souhaitez voir ou non le film. Le match est dans tous les cas remporté par Woody Allen qui nous signe un fabuleux film sur un amour tragique.
Victor Kopp, 2gt3
Match Point par Noé Feyer et Benjamin Boehler : 9ème Prix
Chris Wilton, professeur de tennis, rencontre un jour Tom Hewett qui lui ouvre les portes de la haute société londonienne. Il se marie avec sa sœur Chloé, mais ses sentiments envers Nola Rice, la petite amie de Tom, bouleversent ses projets d’ascension sociale. Quand Nola tombe enceinte et menace de parler à Chloé, Chris n’hésite pas à commettre deux meurtres. Nous allons montrer que ce long métrage peut être classé dans la catégorie des films noirs.
Premièrement, les films noirs proposent en général des Américains de classe moyenne auxquels le spectateur peut s’identifier car ils sont mis en scène dans leur vie quotidienne. Les lieux proposés permettent ici de bien identifier le cadre de vie de cette famille bourgeoise passionnée d’arts et ayant une vie très agréable : plusieurs séquences se passent en effet à l’opéra, dans des galeries d’art, au club de tennis et dans la vaste propriété familiale. Les personnalités des protagonistes et les événements proposés favorisent également l’identification car Chris a de nombreux points communs avec la famille de Tom : il est sympathique, ambitieux, à l’aise dans ce monde bourgeois et passionné d’opéra et de littérature. Son intégration est donc vraisemblable, tout comme les réactions des personnages face aux difficultés rencontrées. Citons par exemple l’obsession de Chloé pour la maternité : mettre au monde un enfant devient sa préoccupation principale. Elle emmène donc Chris consulter de nombreux spécialistes et lui impose des relations mécaniques. La séquence du petit déjeuner illustre bien cela : Chris et Chloé sont assis l’un en face de l’autre, la réalisation opte pour un champ contre champ et Chloé prend sa température pour vérifier que c’est le bon moment.
Ensuite, la présence d’une femme fatale et de deux crimes font de Match point un film noir. La scène de rencontre entre Chris et Nola illustre bien le ton du film. Elle a lieu autour d’une table de ping-pong, le jeu de séduction est évident dans l’attitude et les regards des personnages, proposés grâce à la technique du champ contre champ. La tenue de Nola est également sensuelle. Chris se montre rapidement familier avec elle qui ne semble pas choquée. Tout cela présage une liaison qui ne pourra satisfaire Chris qu’un temps puisque Nola appartient à une classe sociale modeste qui n’a rien à lui offrir, comme le suggère son aisance dans un sport populaire. Dans un premier temps, le personnage principal ne va pas hésiter à tromper la confiance de sa femme et de son meilleur ami puisqu’il ne parvient pas à lutter contre son désir. Mais Nola symbolise l’échec, c’est une actrice ratée. Tom va la quitter car, aux yeux de ses parents qui ne sont pas aussi ouverts qu’ils ne paraissent, ce n’est pas un bon parti. Il en est de même pour Chris qui n’envisage pas un avenir avec elle. Lorsqu’elle lui annonce sa grossesse, il tente de s’éloigner, mais elle le harcèle. Leurs entrevues se transforment en disputes et le petit appartement de Nola suggère que Chris se sent emprisonné par une relation qui met en péril son mariage et son ascension sociale. Le chantage de sa maîtresse l’amène à envisager son meurtre. Pour faire croire que le meurtrier est un toxicomane, il n’hésite pas à tuer la voisine de Nola. Tous ses gestes sont calculés, intelligents et froids. Citons par exemple la scène dans la cage d’escalier : après avoir tué la voisine, il attend que Nola arrive sur le pallier pour l’abattre. Le spectateur peut être choqué de constater que cet homme qui semble avoir un bon fond soit prêt à devenir un criminel au nom de sa réussite. Néanmoins, sa personnalité reste complexe : même s’il affiche de la satisfaction lors de l’arrivée du bébé à l’appartement vaste et lumineux, il semble hanté par ses mauvaises actions comme le montre la scène dans la cuisine sombre où la réalisation privilégie les gros plans et où ses deux victimes mettent en doute ses certitudes.
Enfin, ce long métrage a un autre point commun avec les films noirs parce qu’il met en scène l’idée de destinée. Les sentiments de Chris envers Nola étaient très forts et l’ont mené à l’adultère, ce qui fait penser au héros de la tragédie antique qui est victime de ses passions. Chris cite d’ailleurs Sophocle lors de la scène dans la cuisine précédemment citée. La bande-son illustre aussi bien cela : elle est composée d’enregistrements d’opéras. Ce genre musical est l’une des passions de Chris, elle souligne l’intensité de ses sentiments qui le poussent à faire des choix extrêmes. Ce sont des morceaux d’opéras qui sont entendus lors des deux meurtres. La notion de destin est également mise en valeur grâce à deux scènes. La première a lieu sur un terrain de tennis. Une voix off, celle de Chris, explique grâce à la métaphore d’un match que la chance a une grande importance dans nos vies : lorsqu’une balle frappe le haut du filet, l’issue du match peut dépendre du côté où va tomber la balle. Il affirme alors que beaucoup de « choses échappent à notre contrôle ». Cette scène initiale propose un ralenti et de l’opéra, comme la scène de la bague : le jet du bijou et la chute de celui-ci qui a percuté la rambarde du côté du quai sont mis en relief par ce procédé car l’avenir du protagoniste en dépend. Le spectateur peut penser que la bague tombe du mauvais côté car elle constitue une preuve de ses crimes mais découvre avec étonnement qu’il a eu en fin de compte de la chance parce que sa découverte atteste l’hypothèse d’un criminel toxicomane.
Pour conclure, ce film est intéressant car il revisite le genre du film noir et aborde des thématiques pertinentes comme le pouvoir corrupteur de l’argent. Le destin est également un thème qui peut amener le spectateur à se poser des questions sur la liberté de choix et sur le rôle du hasard. Nous pouvons comparer Match point à un autre film de Woody Allen, Le rêve de Cassandre (2007), parce que nous y retrouvons les mêmes thématiques, le climat londonien, un dénouement pessimiste et cynique et des références explicites à la tragédie antique. En effet, Cassandre a le don de prophétie, mais comme elle rejette l’amour d’Apollon, il la condamne à ne jamais être crue. Ce film raconte l’histoire de deux frères de condition modeste qui vivent au-dessus de leurs moyens et qui acceptent de tuer une personne pour le compte de leur oncle, afin de régler leurs problèmes d’argent. La fin est particulièrement tragique puisque les deux frères vont s’entretuer sur leur voilier dont le nom est le rêve de Cassandre.
Noé Feyer, Benjamin Boehler, 2gt3
Chris Wilton, professeur de tennis, rencontre un jour Tom Hewett qui lui ouvre les portes de la haute société londonienne. Il se marie avec sa sœur Chloé, mais ses sentiments envers Nola Rice, la petite amie de Tom, bouleversent ses projets d’ascension sociale. Quand Nola tombe enceinte et menace de parler à Chloé, Chris n’hésite pas à commettre deux meurtres. Nous allons montrer que ce long métrage peut être classé dans la catégorie des films noirs.
Premièrement, les films noirs proposent en général des Américains de classe moyenne auxquels le spectateur peut s’identifier car ils sont mis en scène dans leur vie quotidienne. Les lieux proposés permettent ici de bien identifier le cadre de vie de cette famille bourgeoise passionnée d’arts et ayant une vie très agréable : plusieurs séquences se passent en effet à l’opéra, dans des galeries d’art, au club de tennis et dans la vaste propriété familiale. Les personnalités des protagonistes et les événements proposés favorisent également l’identification car Chris a de nombreux points communs avec la famille de Tom : il est sympathique, ambitieux, à l’aise dans ce monde bourgeois et passionné d’opéra et de littérature. Son intégration est donc vraisemblable, tout comme les réactions des personnages face aux difficultés rencontrées. Citons par exemple l’obsession de Chloé pour la maternité : mettre au monde un enfant devient sa préoccupation principale. Elle emmène donc Chris consulter de nombreux spécialistes et lui impose des relations mécaniques. La séquence du petit déjeuner illustre bien cela : Chris et Chloé sont assis l’un en face de l’autre, la réalisation opte pour un champ contre champ et Chloé prend sa température pour vérifier que c’est le bon moment.
Ensuite, la présence d’une femme fatale et de deux crimes font de Match point un film noir. La scène de rencontre entre Chris et Nola illustre bien le ton du film. Elle a lieu autour d’une table de ping-pong, le jeu de séduction est évident dans l’attitude et les regards des personnages, proposés grâce à la technique du champ contre champ. La tenue de Nola est également sensuelle. Chris se montre rapidement familier avec elle qui ne semble pas choquée. Tout cela présage une liaison qui ne pourra satisfaire Chris qu’un temps puisque Nola appartient à une classe sociale modeste qui n’a rien à lui offrir, comme le suggère son aisance dans un sport populaire. Dans un premier temps, le personnage principal ne va pas hésiter à tromper la confiance de sa femme et de son meilleur ami puisqu’il ne parvient pas à lutter contre son désir. Mais Nola symbolise l’échec, c’est une actrice ratée. Tom va la quitter car, aux yeux de ses parents qui ne sont pas aussi ouverts qu’ils ne paraissent, ce n’est pas un bon parti. Il en est de même pour Chris qui n’envisage pas un avenir avec elle. Lorsqu’elle lui annonce sa grossesse, il tente de s’éloigner, mais elle le harcèle. Leurs entrevues se transforment en disputes et le petit appartement de Nola suggère que Chris se sent emprisonné par une relation qui met en péril son mariage et son ascension sociale. Le chantage de sa maîtresse l’amène à envisager son meurtre. Pour faire croire que le meurtrier est un toxicomane, il n’hésite pas à tuer la voisine de Nola. Tous ses gestes sont calculés, intelligents et froids. Citons par exemple la scène dans la cage d’escalier : après avoir tué la voisine, il attend que Nola arrive sur le pallier pour l’abattre. Le spectateur peut être choqué de constater que cet homme qui semble avoir un bon fond soit prêt à devenir un criminel au nom de sa réussite. Néanmoins, sa personnalité reste complexe : même s’il affiche de la satisfaction lors de l’arrivée du bébé à l’appartement vaste et lumineux, il semble hanté par ses mauvaises actions comme le montre la scène dans la cuisine sombre où la réalisation privilégie les gros plans et où ses deux victimes mettent en doute ses certitudes.
Enfin, ce long métrage a un autre point commun avec les films noirs parce qu’il met en scène l’idée de destinée. Les sentiments de Chris envers Nola étaient très forts et l’ont mené à l’adultère, ce qui fait penser au héros de la tragédie antique qui est victime de ses passions. Chris cite d’ailleurs Sophocle lors de la scène dans la cuisine précédemment citée. La bande-son illustre aussi bien cela : elle est composée d’enregistrements d’opéras. Ce genre musical est l’une des passions de Chris, elle souligne l’intensité de ses sentiments qui le poussent à faire des choix extrêmes. Ce sont des morceaux d’opéras qui sont entendus lors des deux meurtres. La notion de destin est également mise en valeur grâce à deux scènes. La première a lieu sur un terrain de tennis. Une voix off, celle de Chris, explique grâce à la métaphore d’un match que la chance a une grande importance dans nos vies : lorsqu’une balle frappe le haut du filet, l’issue du match peut dépendre du côté où va tomber la balle. Il affirme alors que beaucoup de « choses échappent à notre contrôle ». Cette scène initiale propose un ralenti et de l’opéra, comme la scène de la bague : le jet du bijou et la chute de celui-ci qui a percuté la rambarde du côté du quai sont mis en relief par ce procédé car l’avenir du protagoniste en dépend. Le spectateur peut penser que la bague tombe du mauvais côté car elle constitue une preuve de ses crimes mais découvre avec étonnement qu’il a eu en fin de compte de la chance parce que sa découverte atteste l’hypothèse d’un criminel toxicomane.
Pour conclure, ce film est intéressant car il revisite le genre du film noir et aborde des thématiques pertinentes comme le pouvoir corrupteur de l’argent. Le destin est également un thème qui peut amener le spectateur à se poser des questions sur la liberté de choix et sur le rôle du hasard. Nous pouvons comparer Match point à un autre film de Woody Allen, Le rêve de Cassandre (2007), parce que nous y retrouvons les mêmes thématiques, le climat londonien, un dénouement pessimiste et cynique et des références explicites à la tragédie antique. En effet, Cassandre a le don de prophétie, mais comme elle rejette l’amour d’Apollon, il la condamne à ne jamais être crue. Ce film raconte l’histoire de deux frères de condition modeste qui vivent au-dessus de leurs moyens et qui acceptent de tuer une personne pour le compte de leur oncle, afin de régler leurs problèmes d’argent. La fin est particulièrement tragique puisque les deux frères vont s’entretuer sur leur voilier dont le nom est le rêve de Cassandre.
Noé Feyer, Benjamin Boehler, 2gt3
« Une Bouteille à la mer » par Victor Kopp
Se réveiller chaque matin en se préparant à affronter une nouvelle vague d’attentats, sans savoir où et quand ils seront perpétrés, ou se réveiller en pleine nuit pour fuir les habitations visées par les roquettes tirées par l’armée israélienne, c’est le quotidien terrible que vivent l’ensemble des Israéliens et Palestiniens.
C’est précisément ce conflit israélo-palestinien que le réalisateur français Thierry Binisti, a choisi d’évoquer dans son film inspiré par le fameux livre de Valérie Zenatti Une bouteille dans la mer de Gaza.
Tal est une jeune Française installée récemment à Jérusalem avec sa famille. Elle a dix-sept ans, l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette et premier attentat également. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations du réel intérêt des attentats et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux "Gazaman". Un échange électronique s’établit alors entre eux…
Une bouteille à la mer est un film sentimental qui cible le quotidien de la vie des deux côtés de la frontière en nous faisant partager la peur, l’angoisse de la population aussi bien du côté israélien, avec les attentats à la bombe ou les manifestations, que du côté de la bande de Gaza avec les frappes de missiles de l’armée israélienne qui tuent des dizaines de personnes chaque jour et sèment la terreur dans la population, l’incitant à se protéger en sécurisant les familles dans une seule pièce. Le réalisateur essaie de prendre parti des deux côtés, mais c’est bien la population de Gaza qui vit le plus difficilement et qui nous touche plus particulièrement. On la sent impuissante et fragile face aux violentes frappes de missiles lancés par l’armée israélienne. Sa population est en fait en sursis depuis maintenant de nombreuses années.
Le film résume assez bien le conflit israélo-palestinien des dernières années et de ce moment même, de façon simple en utilisant deux personnages provenant chacun de différents pays, l’un d’Israël et l’autre de Gaza (Palestine). On apprend d’autres informations sur le conflit comme les frappes de missiles lancés d’Israël sur Gaza, ainsi que la présence des forces armées israéliennes qui envoient leurs jeunes recrues faire leur service militaire au front de Gaza. Ces derniers permettent de prévenir la population des prochains tirs de missiles. Il y a également certaines scènes de violence comme lorsque le Hamas attrape Gazaman, le soupçonnant de donner des informations à des terroristes.
Le film a également un côté poétique fort en sentiments de par la relation épistolaire qui s’installe entre Tal et Naïm. Deux nationalités opposées mais qui ne les empêchent pas de communiquer entre eux. Sorte de douceur et de calme dans le monde brutal et meurtrier. Un contexte ressemblant fortement à la tragédie romantique Roméo et Juliette de Shakespeare, le réalisme et la modernité en plus. Une relation amoureuse se crée malgré leurs différences de langues, de nationalités et de cultures. On apprécie spécialement le fait que Naim étudie le français et finit avec un peu de persévérance à réciter un poème de Jacques Prévert, symbole de la France. Tout au long du film, les deux personnages principaux partagent les mêmes sentiments, les mêmes pensées. Ils rêvent tous deux de paix, que la guerre s’arrête et que les frontières disparaissent pour qu’ils puissent se rejoindre. Ils représentent une jeunesse moderne et révolutionnaire, porteuse d’espoir.
On a été assez surpris de voir les deux personnages profiter de leur vie. Naïm, lui, travaille dans l’entreprise de textile de son oncle mais il reste tout de même joyeux. On le voit souvent rire avec son cousin et prendre la vie du bon côté malgré les difficultés que l’on peut rencontrer à Gaza. Ensuite, on peut voir Tal sortir souvent au restaurant ou en boîte de nuit avec ses copains. On la voit aussi passer du bon temps avec sa copine lors de soirées.
Le manque d’informations au sujet de la famille de Tal est assez étonnant. On ne connaît pas la raison qui les a poussés à revenir en Israël et quels métiers exercent les parents. On pourrait se douter de leur retour étant donné qu’ils sont juifs, mais c’est assez surprenant de leur part de revenir dans un pays où des attentats à la bombe sont sans arrêt perpétrés en ville. De plus on ne sait pas pourquoi le frère de Tal a décidé de s’engager dans l’armée israélienne. Oublis ou non, cela a peu d’importance car ce ne sont pas des informations essentielles pour comprendre le film.
Enfin, nous finirons par relever un point négatif, mais c’est sans doute le seul. Le film aurait dû se finir en beauté avec la rencontre des deux protagonistes avec un petit air fantastique à la façon Roméo et Juliette. Mais la fin est plutôt dépourvue de sens. Peut-être le réalisateur avait-il l’intention de symboliser un amour impossible ? Difficile à dire, mais on vous laisse juger par vous-même si vous souhaitez aller le voir au cinéma les prochaines semaines.
Voilà, vous en savez désormais assez sur le film de Thierry Binisti Une bouteille à la mer pour décider si vous souhaitez ou non aller le voir sur grand écran. En tout cas, nous vous encourageons fortement à le voir, d’un côté pour sa forme poétique de type « shakespearien » et de l’autre pour son contexte géopolitique.
Victor Kopp, 2GT3
Se réveiller chaque matin en se préparant à affronter une nouvelle vague d’attentats, sans savoir où et quand ils seront perpétrés, ou se réveiller en pleine nuit pour fuir les habitations visées par les roquettes tirées par l’armée israélienne, c’est le quotidien terrible que vivent l’ensemble des Israéliens et Palestiniens.
C’est précisément ce conflit israélo-palestinien que le réalisateur français Thierry Binisti, a choisi d’évoquer dans son film inspiré par le fameux livre de Valérie Zenatti Une bouteille dans la mer de Gaza.
Tal est une jeune Française installée récemment à Jérusalem avec sa famille. Elle a dix-sept ans, l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette et premier attentat également. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations du réel intérêt des attentats et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux "Gazaman". Un échange électronique s’établit alors entre eux…
Une bouteille à la mer est un film sentimental qui cible le quotidien de la vie des deux côtés de la frontière en nous faisant partager la peur, l’angoisse de la population aussi bien du côté israélien, avec les attentats à la bombe ou les manifestations, que du côté de la bande de Gaza avec les frappes de missiles de l’armée israélienne qui tuent des dizaines de personnes chaque jour et sèment la terreur dans la population, l’incitant à se protéger en sécurisant les familles dans une seule pièce. Le réalisateur essaie de prendre parti des deux côtés, mais c’est bien la population de Gaza qui vit le plus difficilement et qui nous touche plus particulièrement. On la sent impuissante et fragile face aux violentes frappes de missiles lancés par l’armée israélienne. Sa population est en fait en sursis depuis maintenant de nombreuses années.
Le film résume assez bien le conflit israélo-palestinien des dernières années et de ce moment même, de façon simple en utilisant deux personnages provenant chacun de différents pays, l’un d’Israël et l’autre de Gaza (Palestine). On apprend d’autres informations sur le conflit comme les frappes de missiles lancés d’Israël sur Gaza, ainsi que la présence des forces armées israéliennes qui envoient leurs jeunes recrues faire leur service militaire au front de Gaza. Ces derniers permettent de prévenir la population des prochains tirs de missiles. Il y a également certaines scènes de violence comme lorsque le Hamas attrape Gazaman, le soupçonnant de donner des informations à des terroristes.
Le film a également un côté poétique fort en sentiments de par la relation épistolaire qui s’installe entre Tal et Naïm. Deux nationalités opposées mais qui ne les empêchent pas de communiquer entre eux. Sorte de douceur et de calme dans le monde brutal et meurtrier. Un contexte ressemblant fortement à la tragédie romantique Roméo et Juliette de Shakespeare, le réalisme et la modernité en plus. Une relation amoureuse se crée malgré leurs différences de langues, de nationalités et de cultures. On apprécie spécialement le fait que Naim étudie le français et finit avec un peu de persévérance à réciter un poème de Jacques Prévert, symbole de la France. Tout au long du film, les deux personnages principaux partagent les mêmes sentiments, les mêmes pensées. Ils rêvent tous deux de paix, que la guerre s’arrête et que les frontières disparaissent pour qu’ils puissent se rejoindre. Ils représentent une jeunesse moderne et révolutionnaire, porteuse d’espoir.
On a été assez surpris de voir les deux personnages profiter de leur vie. Naïm, lui, travaille dans l’entreprise de textile de son oncle mais il reste tout de même joyeux. On le voit souvent rire avec son cousin et prendre la vie du bon côté malgré les difficultés que l’on peut rencontrer à Gaza. Ensuite, on peut voir Tal sortir souvent au restaurant ou en boîte de nuit avec ses copains. On la voit aussi passer du bon temps avec sa copine lors de soirées.
Le manque d’informations au sujet de la famille de Tal est assez étonnant. On ne connaît pas la raison qui les a poussés à revenir en Israël et quels métiers exercent les parents. On pourrait se douter de leur retour étant donné qu’ils sont juifs, mais c’est assez surprenant de leur part de revenir dans un pays où des attentats à la bombe sont sans arrêt perpétrés en ville. De plus on ne sait pas pourquoi le frère de Tal a décidé de s’engager dans l’armée israélienne. Oublis ou non, cela a peu d’importance car ce ne sont pas des informations essentielles pour comprendre le film.
Enfin, nous finirons par relever un point négatif, mais c’est sans doute le seul. Le film aurait dû se finir en beauté avec la rencontre des deux protagonistes avec un petit air fantastique à la façon Roméo et Juliette. Mais la fin est plutôt dépourvue de sens. Peut-être le réalisateur avait-il l’intention de symboliser un amour impossible ? Difficile à dire, mais on vous laisse juger par vous-même si vous souhaitez aller le voir au cinéma les prochaines semaines.
Voilà, vous en savez désormais assez sur le film de Thierry Binisti Une bouteille à la mer pour décider si vous souhaitez ou non aller le voir sur grand écran. En tout cas, nous vous encourageons fortement à le voir, d’un côté pour sa forme poétique de type « shakespearien » et de l’autre pour son contexte géopolitique.
Victor Kopp, 2GT3
" Une Bouteille à la mer" par Matthieu Lebold et Éliot Hamm
Dans ce film, abordant le conflit israélo palestinien, on retrouve deux personnes que tout oppose. Tal est une jeune adolescente française partie vivre à Jérusalem avec sa famille, Naïm quant à lui vit à Gaza. Une relation épistolaire va s’installer entre eux suite à la bouteille jetée en mer par Tal.
Tal est une jeune adolescente française, lycéenne, d’origine juive. Elle est plutôt sentimentale et prône la paix. Elle est curieuse et porte un intérêt grandissant pour la situation du peuple palestinien dans le conflit qui l’oppose avec Israël. Naïm quant à lui est orphelin et vit en Palestine. Il travaille mais il ne voit pas d’évolution possible pour sa carrière. Au début de son échange avec Tal, il est méfiant et agressif puis il se rend compte que Tal est française et adopte un ton plus enclin à créer une amitié. Au fil du temps, les deux personnages se rapprochent de plus en plus et deviennent amoureux.
La plage est le lieu de commencement du film où Naïm retrouve la bouteille échouée sur la plage avec plusieurs de ses amis. Les échanges par mail se font dans la chambre de Tal ainsi que dans un cybercafé pour Naïm puisqu’il ne possède pas de connexion à internet chez lui. Ce dernier vit avec sa mère dans un appartement peu confortable dans lequel la seule source de divertissement est la télévision qui relate en permanence l’actualité du pays. Naïm souhaite apprendre le français suite à ses échanges avec Tal, c’est pourquoi il prend des cours dans le centre culturel français de Gaza. Enfin, le checkpoint reste un lieu majeur du film où sont tournées plusieurs scènes du film où l’on voit de nombreuses personnes décidées à franchir la frontière pour accéder à Israël.
Tout au long du film, le réalisateur met en avant ces lieux grâce aux différents plans qui composent les scènes. Un soin particulier est accordé au son qui met en relief et intensifie les actions des personnages. Tous ces effets nous plongent davantage dans l’histoire et cela nous permet de mieux l’apprécier.
Ce film est semblable au rythme du célèbre film Roméo et Juliette de par la relation que les personnages entretiennent. On ressent une impression d’amour impossible entre deux personnages que tout oppose d’un point de vue géographique sur fond de conflit israélo palestinien mais aussi de la barrière de la langue.
De nombreuses réflexions sont créées tout au long du film ce qui s’apparente également au film Samba de Éric Toledano qui raconte également l’amour difficile de deux personnes de milieux sociaux différents.
Beaucoup d’amour et d’émotions ressortent de ce film, nous rendant encore davantage sensible aux violentes scènes de guerre. Des images d'archives viennent compléter ce côté “choc”, tout en nous en apprenant plus sur ce conflit qui n’est pas simple à expliquer.
La séquence des échanges entre Tal et Naïm concernant la demande de bourse, nous montre comment faire abstraction des frontières qui séparent les deux personnages. En effet, le réalisateur a recours à la voix off ; cela rapproche les personnages. On a l’impression qu’ils lisent tous deux dans les pensées de l’autre. Leurs voix se confondent sur des gros plans. Tal lit à haute voix la lettre de motivation censée être écrite par Naïm. Malgré leur éloignement, on pourrait penser qu’ils sont relativement proche l’un de l’autre. Cette séquence est très bien pensée par le réalisateur.
Ce film engagé reste d’actualité à l’heure où les conflits mondiaux ne cessent de perdurer et où le paroxysme de la violence certaines fois est atteint. Ce film prône la paix dans tous les sens du terme au-delà des clivages sociaux et politiques. Il se veut réconciliateur mais peut-être un peu trop utopique.
Le Festival européen du Film Fantastique de Strasbourg: 9ème édition du 16 au 25 septembre 2016
voir le site
Vous êtes passionné(e) par le cinéma en général et les films fantastiques en particulier ?
Vous pouvez faire partie du jury-jeune pour le prix court-métrage dans le cadre du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (FEFFS)
T.Bich Tram a fait partie du jury-jeune en 2015. Elle raconte
Au cours de la semaine du 18 au 27 Septembre s'est déroulée à Strasbourg la huitième édition du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg.
Depuis 6 ans, le Festival propose aux jeunes lycéen(e)s cinéphiles âgés de plus de 16 ans, la chance d'intégrer le Jury et de décerner un prix à la cérémonie de fermeture.
Cette année, j'ai donc eu l'opportunité incroyable d'intégrer ce "Jury Jeune". Nous étions 6 élèves de 6 lycées différents, 3 filles et 3 garçons avec une chose précieuse en commun : notre passion pour le cinéma.
Notre devoir était d'assister à une séance de courts-métrages internationaux et de choisir, suite à une délibération tous ensemble, le meilleur d'entre eux qui sera primé le jour de la cérémonie. Après beaucoup de discussions et de débat concernant chaque court-métrage vu, nous nous sommes mis d'accord à l'unanimité pour décerner notre prix à "Detector" de Floris Kingma. Ce court-métrage de onze minutes a été une réelle surprise pour nous, la photographie était maîtrisée et l'histoire était tantôt effarante, tantôt touchante, le tout avec une pincée d'humour noir sans aller dans l'excès.
Le 26 Septembre dernier, nous sommes alors montés sur scène lors de la cérémonie de clôture, devant une belle poignée de spectateurs présents, pour annoncer notre verdict. C'était une expérience absolument incroyable.
En plus de cela, chacun de nous possédait un badge d'accréditation nous permettant d'assister à tous les films du festival, à toutes les séances, sans faire la queue. Ainsi, j'ai pu avoir le privilège d'assister à des avant-premières de films que j'attendais impatiemment, des séances en présence de l'équipe du film, en bref, j'ai passé ma semaine dans les salles obscures des cinémas Star, Star St-Ex, Vox et UGC. Encore niveau privilège, nous avons pu avoir l'immense chance de rencontrer Joe Dante, le "papa des Gremlins", Enzo Castilleri, des talentueux jeunes réalisateurs venant de l'étranger, la grande équipe de presse, assister aux réceptions, cocktails...
Par ailleurs, le FEFFS, ce n'est pas seulement des films, c'est aussi des Jeux Vidéo. Depuis quelques années, le festival propose aux gamers une partie spéciale "Jeux Vidéo" au Shadock « retrogaming », expérience de réalité virtuelle, débat en table ronde sur des sujets tels que le "Sexisme dans les jeux vidéo" ou le "Survival Horror", créer son propre jeu...
Avoir été parmi ce jury et avoir eu cette opportunité a juste été une expérience inoubliable pour moi. Ce festival n'a fait que confirmer ma passion et l'amour que je porte au 7ème Art. Si c'était à refaire, je ne réfléchirais même pas. Si vous êtes intéressé(e) et si vous voulez vivre la même expérience que moi, n'oubliez pas que c'est un engagement à prendre et qu'il faut gérer votre rôle de jury et votre scolarité. Bien sûr, il faut aussi que le cinéma soit pour vous plus qu'un simple hobby!
T.Bich Tram LE, Terminale
Chaque année, Consuelo HOLTZER, responsable du Festival, invite un(e) élève du lycée Marcel Rudloff à faire partie du jury jeune. Les conditions sont les suivantes : aimer plus qu'un peu le cinéma, assister à au moins une des 2 séances des courts métrages internationaux (durée environ 2 heures), avoir minimum 16 ans. Pour les moins de 18 ans, les parents doivent remplir une feuille d’autorisation. Présence obligatoire à la réunion préparatoire le samedi après-midi précédent le festival et à la délibération du jury. Accréditation pour tout le Festival : séances, cocktails, rencontres…Si vous êtes intéressé(e) pour la prochaine édition, prendre contact avec Mme Werly ou M.Parmentier au CDI.
Vous pouvez faire partie du jury-jeune pour le prix court-métrage dans le cadre du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (FEFFS)
T.Bich Tram a fait partie du jury-jeune en 2015. Elle raconte
Au cours de la semaine du 18 au 27 Septembre s'est déroulée à Strasbourg la huitième édition du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg.
Depuis 6 ans, le Festival propose aux jeunes lycéen(e)s cinéphiles âgés de plus de 16 ans, la chance d'intégrer le Jury et de décerner un prix à la cérémonie de fermeture.
Cette année, j'ai donc eu l'opportunité incroyable d'intégrer ce "Jury Jeune". Nous étions 6 élèves de 6 lycées différents, 3 filles et 3 garçons avec une chose précieuse en commun : notre passion pour le cinéma.
Notre devoir était d'assister à une séance de courts-métrages internationaux et de choisir, suite à une délibération tous ensemble, le meilleur d'entre eux qui sera primé le jour de la cérémonie. Après beaucoup de discussions et de débat concernant chaque court-métrage vu, nous nous sommes mis d'accord à l'unanimité pour décerner notre prix à "Detector" de Floris Kingma. Ce court-métrage de onze minutes a été une réelle surprise pour nous, la photographie était maîtrisée et l'histoire était tantôt effarante, tantôt touchante, le tout avec une pincée d'humour noir sans aller dans l'excès.
Le 26 Septembre dernier, nous sommes alors montés sur scène lors de la cérémonie de clôture, devant une belle poignée de spectateurs présents, pour annoncer notre verdict. C'était une expérience absolument incroyable.
En plus de cela, chacun de nous possédait un badge d'accréditation nous permettant d'assister à tous les films du festival, à toutes les séances, sans faire la queue. Ainsi, j'ai pu avoir le privilège d'assister à des avant-premières de films que j'attendais impatiemment, des séances en présence de l'équipe du film, en bref, j'ai passé ma semaine dans les salles obscures des cinémas Star, Star St-Ex, Vox et UGC. Encore niveau privilège, nous avons pu avoir l'immense chance de rencontrer Joe Dante, le "papa des Gremlins", Enzo Castilleri, des talentueux jeunes réalisateurs venant de l'étranger, la grande équipe de presse, assister aux réceptions, cocktails...
Par ailleurs, le FEFFS, ce n'est pas seulement des films, c'est aussi des Jeux Vidéo. Depuis quelques années, le festival propose aux gamers une partie spéciale "Jeux Vidéo" au Shadock « retrogaming », expérience de réalité virtuelle, débat en table ronde sur des sujets tels que le "Sexisme dans les jeux vidéo" ou le "Survival Horror", créer son propre jeu...
Avoir été parmi ce jury et avoir eu cette opportunité a juste été une expérience inoubliable pour moi. Ce festival n'a fait que confirmer ma passion et l'amour que je porte au 7ème Art. Si c'était à refaire, je ne réfléchirais même pas. Si vous êtes intéressé(e) et si vous voulez vivre la même expérience que moi, n'oubliez pas que c'est un engagement à prendre et qu'il faut gérer votre rôle de jury et votre scolarité. Bien sûr, il faut aussi que le cinéma soit pour vous plus qu'un simple hobby!
T.Bich Tram LE, Terminale
Chaque année, Consuelo HOLTZER, responsable du Festival, invite un(e) élève du lycée Marcel Rudloff à faire partie du jury jeune. Les conditions sont les suivantes : aimer plus qu'un peu le cinéma, assister à au moins une des 2 séances des courts métrages internationaux (durée environ 2 heures), avoir minimum 16 ans. Pour les moins de 18 ans, les parents doivent remplir une feuille d’autorisation. Présence obligatoire à la réunion préparatoire le samedi après-midi précédent le festival et à la délibération du jury. Accréditation pour tout le Festival : séances, cocktails, rencontres…Si vous êtes intéressé(e) pour la prochaine édition, prendre contact avec Mme Werly ou M.Parmentier au CDI.